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Burn-out des entrepreneurs sensibles : les 7 facteurs de risque

Julie est une graphiste freelance. Elle a créé son activité indépendante il y a 3 ans, après un passage important dans une agence de communication en tant que salariée.

Elle, c’est sa boîte. Sa boîte, c’est son bébé. Elle pense sa boîte, elle vit sa boîte.

Passionnée, créative, dynamique, elle court partout. Elle trouve des clients, elle a plein de projets. Son Mac n’est jamais éteint, elle l’emporte même au bord de mer, quand elle va dans la famille de son chéri.

Julie est ma cliente depuis peu. Je l’accompagne dans sa prise de recul par rapport à son entreprise, je l’aide à rééquilibrer sa vie.

Car elle commence à se rendre compte qu’elle ne tiendra pas longtemps à ce rythme.

Quels sont les symptômes d’un burn-out des entrepreneurs ?

Julie a des migraines de plus en plus fortes, et elle a changé ses lunettes 2 fois en 3 ans. Elle se réveille à 4 heures du matin presque tous les jours et a du mal à se rendormir.

Julie se décourage de plus en plus facilement, elle manque parfois d’énergie et des idées « d’envoyer tout balader » commencent à la visiter. Wow, elle, la passionnée de son métier et l’amoureuse de sa boîte ! Suite au COVID, elle est angoissée par les difficultés financières qui risquent de toucher son activité.

Julie a remarqué aussi que les larmes venaient plus facilement lors des discussions « musclées » avec son chéri. Avec certains clients, elle est aussi moins patiente, elle peine à cacher son agacement. En même temps, elle a peur de parler de ses difficultés avec ses proches et ses amis, et surtout avec ses partenaires. Elle culpabilise de ne pas être assez forte, pas à la hauteur, pas assez solide…

Julie est clairvoyante.

Elle se rend bien compte qu’elle est l’unique ressource et l’outil de production de son entreprise !

Et prendre soin de soi, c’est prendre soin de sa boîte.

Tu es entrepreneuse ? Tu as des symptômes similaires qui t’inquiètent ?

Comme Julie, tu es probablement en passe de connaître le burn-out des entrepreneurs.

Pourquoi le burn-out des entrepreneurs est si peu connu ?

Le burn-out des indépendants est un phénomène qui touche des entrepreneurs, freelances, artisans et commerçants. 21% des indépendants affirment avoir déjà connu un burn-out, d’après l’étude VIAVOICE de Harmonie Mutuelle (juin 2017).

Moins connu que le burn-out des salariés, le burn-out des entrepreneurs est sournois, car on ne s’en méfie pas.

Les entrepreneurs eux-mêmes évitent d’admettre qu’ils ont vécu un burn-out d’entrepreneur, car ils voient ça comme preuve d’un échec personnel. Comment ça, tu t’es épuisé à faire ce que tu aimais et ce que tu as choisi de faire ?!

De plus, les arrêts maladie chez les entrepreneurs, c’est rarissime. C’est donc le fait économique, l’arrêt d’activité, qui est mis en avant.

Quels sont les facteurs de risque ?

Je te propose une visite guidée des facteurs qui peuvent conduire au burn-out des entrepreneurs.

Facteur 1 : Tu es une passionnée

Tu as une confiance absolue dans ton projet et une énergie débordante.

Quand tu montes ton entreprise, c’est que tu aimes ce que tu fais ! Tu es prête à donner de ta personne, beaucoup, tous les jours. Tu te passionnes pour tout ce qui est en rapport avec l’activité et avec l’entrepreneuriat en général. Tu oublies tout le reste, comme si seule comptait l’univers de ta boîte.

Tu lis la presse pro et pas les magazines people, tu regardes les émissions pro et pas les séries, tu discutes avec les partenaires et pas avec les copines. Tu plonges dans cet univers presque en apnée. Ton monde est devenu très réduit.

Facteur 2 : Tu commences à zéro

Quand après 10 ans dans le commerce, tu te lances dans la couture, tu commences à zéro, ça va de soi. La plupart des créations d’entreprises par les femmes, ce sont les reconversions professionnelles. Cela veut dire qu’il faut apprendre plus vite et être efficace sur le marché où les autres ont pris du temps pour se former et développer l’activité.

Et même si tu as créé ton entreprise dans ton domaine initial, cela demande une bonne capacité d’adaptation que de passer du salariat à la vision entrepreneuriale.

Difficultés administratives, manque d’organisation et d’expérience sont autant de facteurs qui te causent un stress intense, et ce quelques semaines seulement après la création.

Tu commences à zéro, personne ne te connait, il faut construire ton projet, puis trouver tes clients, ajuster ta communication. C’est épuisant, car c’est très long avant de voir les résultats.

Facteur 3 : Tu es perfectionniste

Si tu es une femme parfaite, cela veut dire : jongler entre toutes tes casquettes sans en faire tomber aucune. Tu te mets la barre très haut !

Tu dois être experte dans ton domaine ET être une bonne commerciale ET avoir une image sans faille ET gérer l’administratif ET être une maman présente ET organiser les vacances de la famille ET ne pas oublier tes parents ET faire plaisir à ton chéri ET…

Tu voudrais que ton entreprise soit comme une boîte-cadeau, parfaite au niveau du contenu et de l’emballage, tu l’améliores sans cesse. Et tu ne te lances qu’après avoir vérifié que tout est au top. Tu passes beaucoup de temps à peaufiner, à lustrer, à changer des mots sur ton site web. Ta charge mentale déborde.

Ton exigence envers toi-même est à son maximum. Tu ne te laisses pas droit à l’erreur. Et si, dans la précipitation, tu fais tomber une balle ? Tu ne te le pardonnes pas.

Facteur 4 : Tu es une solo-preneuse

Tu es seule à la barre. Tu décides de tout, et tu portes sur tes épaules tout le poids des responsabilités. Dans tous les domaines.

Tu n’as pas avec qui discuter de tes problématiques d’indépendante. Tu es seule au quotidien, tu as peu d’échanges avec tes collègues de peur qu’ils soient aussi tes concurrents…

Ta famille ne peut pas comprendre tous les détails et les conseils que te donne ton entourage ne sont pas applicables. Tu es sous le stress permanent de devoir faire des choix.

Et quand le doute arrive, la fatigue se fait sentir, la pression monte et déborde.

Facteur 5 : Tu aimes le risque et le challenge

Si tu as choisi de devenir entrepreneuse, c’est que probablement, tu as une personnalité pour !

Tu aimes ce stress raisonnable qui te booste avec sa dose d’adrénaline et de cortisol. Ça te pousse à sortir de ta zone de confort, ça te stimule, ça fait fonctionner ton cerveau plus vite et mieux. Tu aimes la sensation d’être une bonne petite machine à produire des trucs de ouf ! Seulement voilà, ça demande beaucoup d’énergie, et tu puises dans tes réserves.

Tu aimes la course au succès. Tu voudrais atteindre les palmarès, gagner des prix et des parts de marché.

Tu te lances des défis, tu croules sous tes objectifs qui sont parfois irréalistes et tu t’imposes des délais. Tu es ton propre « presse-citron »…

Facteur 6 : Tu as besoin de « cash »

Tu te mets la pression pour « dégager du chiffre ». Surtout, si tu fais la compétition avec ton homme. Ou alors, si tu es seule et tu ne peux compter que sur toi.

La précarité du statut d’indépendant est une réalité économique. Comme le prouve le passage de COVID-19… Car quand on est indépendante, on ne sait jamais à quel moment les ressources peuvent manquer.

Alors, tu prends tout le boulot qui passe. Tu ne tries pas les clients, tu travailles sur tous les projets, tu prends toutes les missions de peur d’en manquer. Tu es angoissée par l’idée de perdre des clients, de ne pas en avoir assez en cas de coup dur.

Facteur 7 : Tu es ta boîte

Tu ne fais plus la différence entre ta vie pro et ta vie perso. Surtout, si tu travailles à la maison. Tu travailles jour et nuit, sans week-end, sans vacances. Le soir aussi, au lieu d’aller faire la fête avec les copains.

Ta vie tourne autour de ton activité. Et tu ne peux jamais dire « stop », même pas te mettre en arrêt maladie pour souffler un peu.

Mon expérience d’entrepreneuse épuisée

Les facteurs de burn-out des entrepreneurs sont réels et multiples.

Mon propre expérience de cheffe d’entreprise-commerçante en est un témoignage. J’ai fermé ma première société, Bons plans de maman, après 9 ans d’existence, épuisée, aigrie, au bord de burn-out.

Mais cette expérience était aussi très riche en enseignements. J’ai pu faire le point sur mes besoins, mieux définir mes objectifs et trouver des façons d’entreprendre dès le début de mon activité de coach.

Je les partage dans mes multiples vidéos pour les entrepreneures, mon livre « Ose zébrer ! » et mon accompagnement Énergie pour oser.

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